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Réflexologie, Yoga de l’énergie

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REFLEXOLOGIE DES POINTS MARMA

1. PHILOSOPHIE INDIENNE : LE SAMKHYA

Pour traiter correctement de la marmathérapie, il convient de la mettre en perspective en étudiant les principes fondamentaux de la médecine ayurvédique. Du point de vue théorique l’ayurvéda, comme le yoga, est fondé sur le Samkhya, ancienne cosmologie.


Le samkhya reconnaît deux principes universels : l’esprit et la matière : Purusha et Prakriti ou le principe de la conscience et le principe de la forme. De l’union de Purusha et Prakriti est né l’univers, de son niveau le plus bas (la matière inerte) à son niveau le plus élevé (les êtres vivants de toute espèce).

Purusha est la pure conscience qui est la source même de la vie. L’objectif de la vie humaine est la réalisation de ce « soi supérieur », ce qui nous permet de dépasser la souffrance, d’échapper au cycle de la renaissance et de la mort. Se relier à ce Soi supérieur est le but ultime de la pratique curative ayurvédique et également de la pratique yogique.

Prakriti est la nature ou le principe de la manifestation dans le temps et dans l’espace. Ses lois et ses processus sous-tendent le corps et l’esprit ainsi que leur interaction.

Pour réaliser notre « liberté spirituelle » (Purusha), nous devons d’abord harmoniser notre incarnation (Prakriti). Le bien-être du corps et de l’esprit est une partie intégrante du développement spirituel. Il est impossible de ne pas tenir compte du corps si nous voulons découvrir l’âme.

Dans ce concept, les points marmas en tant que zones énergétiques du corps, sont d’une certaine façon les lieux du corps où Purusha et Prakriti sont reliés, où la conscience et le prana (Purusha) se reflètent dans notre structure psycho-physique et notre dynamique (Prakriti).


Purusha est une entité homogène faite de pure conscience, observateur et témoin face aux processus de la nature, qui fonctionne grâce à sa présence.

Prakriti est une substance hétérogène qui agit de multiples façons. Elle est composée de trois gunas ou qualités fondamentales : sattva (équilibre et intelligence), rajas (action et énergie) et tamas (inertie ou matérialité) sans oublier leurs interactions qui varient sans cesse. Les gunas sont les forces primordiales qui permettent l’évolution cosmique en passant de la matière tamas à la vie rajas et à l’esprit sattva. Leur combinaison produit les cinq éléments : la terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther : les formes solides, liquides, rayonnantes, gazeuses et éthérées de la matière.










Les trois humeurs ou états biologiques ou doshas, proviennent de ces cinq éléments de base qui sont au cœur de la pensée ayurvédique. Les doshas sont les forces qui agissent lorsque fonctionnent le corps et l’esprit, elles représentent les cinq éléments imprégnés de la force vitale prana. Ils sont les facteurs fondamentaux qui gèrent la santé et la maladie.

Les trois doshas principaux sont : vata, pitta et kapha


Le dosha vata : le principe du mouvement ou de la propulsion

Vata signifie « ce qui déplace ou transforme les choses », il est rattaché à l’élément éther (immobilité) et air (mouvement). C’est la force principale qui contrôle le transport des liquides, l’écoulement des sécrétions et l’élimination des déchets. Il gouverne l’esprit et les sens qui fonctionnent grâce à sa force bioélectrique, en assurant leur rapidité de réaction et leur équilibre. La force subtile et primordiale de vata est le prana ou la force vitale, l’énergie fondamentale, responsable de l’équilibre de notre organisme, de nos sécrétions hormonales, de notre croissance, de notre guérison. C’est la force indispensable à l’activité de notre corps et de notre esprit, quel que soit leur état. Le site principal où se trouve vata dans l’appareil digestif est le gros intestin où il s’accumule sous forme de gaz. Suivant sa localisation et sa fonction, vata est divisé en cinq types ou sous-doshas : prana vayu, udana vayu, vyana vayu, samana vayu et apana vayu. On les appelle les cinq pranas, les cinq vatas ou de façon plus spécifique, les cinq vayus ou les cinq airs (déjà exposés précédemment). Ils sont également importants pour la pratique du yoga et l’interface yoga ayurvéda. La marmathérapie est un moyen important pour agir sur le prana qui gouverne tout notre organisme. La plupart des marmas sont situés près des articulations et des orifices qui occupent de l’espace et contiennent de l’air ou de l’énergie. Les marmas sont des centres importants qui gèrent les éléments air et éther dans le corps et peuvent donc être utilisés pour contrôler les éléments du corps dans son ensemble.


Le dosha pitta : le principe de la digestion ou thermogénèse.

Pitta signifie « ce qui cuit ou digère les choses ». Il est composé des éléments feu et eau et est responsable de la transformation des aliments en chaleur, en tissus et en déchets. Il régit la digestion et le métabolisme, d’abord au niveau des cellules et au niveau des tissus, puis au niveau du corps dans son ensemble. Au niveau mental, pitta est responsable de la perception, du jugement et de la détermination. La force subtile de pitta est tejas, qui produit une chaleur, une énergie rayonnante et une perspicacité positives. Le site principal où se trouve pitta est l’intestin grêle, où il s’accumule sous forme d’acide et de chaleur. Le dosha pitta est divisé en cinq types de sous-doshas : sadhaka pitta, alochaka pitta, bhrajaka pitta, pachaka pitta et ranjaka pitta, qui régissent des aspects particuliers de la digestion sous toutes ses formes : digestion des impulsions nerveuses données par le cerveau, de la lumière par l’intermédiaire des yeux, des aliments par l’intermédiaire de l’appareil digestif. Ranjaka pitta est également responsable de la couleur du sang, de la bile, de l’urine et des fèces et agit par l’intermédiaire du foie.


Le dosha kapha : le principe de cohérence ou de cohésion.

Kapha signifie « ce qui maintient les choses ensembles ». Il est composé de l’élément eau et terre, qui le représentent quand il est en mouvement (eau) et quand il est immobile (terre). Il est responsable de la formation de nouveaux tissus, de l’hydratation, de la nutrition, de la lubrification et de la protection du corps contre la chaleur, le vent, les phénomènes d’usure. Du point de vue psychologique, kapha est à la base des sentiments et des émotions, de l’amour et de l’affection. La forme subtile de kapha s’appelle ojas qui est l’essence de tous les tissus du corps. Le site principal où se trouve kapha est l’estomac, où il s’accumule sous forme de mucus ou de flegme. Les sous-doshas de kapha sont  tarpaka kapha, bodhaka kapha, sleshaka kapha, kledaka kapha et avalambaka kapha : ils gouvernent des formes spécifiques de lubrification du cerveau et du système nerveux, de la langue et des organes des sens dans la tête, des articulations, de l’appareil digestif et du cœur et des poumons.


2. AYURVEDA

L’ayurvéda est la méthode de guérison traditionnelle en Inde. C’est une médecine du corps et de l’esprit, qui a pour objet la santé suivant le yoga et la vie selon les principes naturels. La science des marmas ou marma vidya est un élément de l’ayurvéda qui traite tout le spectre des maladies graves ou bénignes. Elle s’est développée en même temps que la civilisation  et l’art de guérir dans l’Inde ancienne qui a vu naître une des cultures les plus vieilles et les plus évoluées qui soient. Elle a débuté avec la civilisation de l’Indus Sarasvati que l’on situe entre 3500 et 1700 av. J.C. en même temps que d’autres disciplines védiques. Cette longue période a été ensuite suivie par la période classique de l’ayurvéda entre 1700 et 700 ap. J.C. au cours de laquelle les principaux textes ayurvédiques ont été compilés. Ces classiques font références aux marmas, notamment le traité de Sushruta, qui était chirurgien. De cette même période datent des textes de yoga qui décrivent des asanas, le pranayama et les nadis. A la fin de cette période, la religion bouddhiste a diffusé vers l’est, en Chine et au Japon l’ayurvéda, la marmathérapie et les arts martiaux qui leur sont apparentés.

Les marmas ressemblent aux points d’acupuncture de la médecine chinoise traditionnelle, mais ils recouvrent aussi de plus grandes zones du corps. Il est possible que la médecine traditionnelle Chinoise se soit approprié des aspects de la marmathérapie, qui a de nombreuses similarités avec l’acupuncture, en faisant des emprunts à l’Âyurveda. Bodhidharma qui, selon la tradition, introduisit la méditation zen et les arts martiaux en Chine au VIème siècle, est, à ce qu’on croit, originaire de Kanchipuram au sud de l’inde, centre célèbre d’enseignement des disciplines yogiques et l’une des sept villes sacrées du sous-continent.

Jadis le grand maître ayurvédique Sushruta a expliqué comment le corps est structuré : il comporte 7 épaisseurs de peau, 300 os (compris cartilages et dents), 210 articulations, 900 ligaments, 500 muscles, 16 tendons principaux, 700 vaisseaux sanguins et nerfs et 107 marmas. La notion de marma inclut un vaste éventail de structures anatomiques telles que la peau, les os, les articulations, les nerfs et les organes internes. Il existe plusieurs définitions classiques des marmas selon l’ayurvéda. On en conclut que les marmas sont en rapport avec les énergies du corps, de l’esprit, du prana et des doshas. Ce sont des points clés reliés à tous les aspects de nos énergies depuis la conscience la plus profonde jusqu’aux organes dont les fonctions sont essentiellement physiques. De nombreux marmas sont situés sur les membres, on peut facilement intervenir sur ces marmas externes par le toucher thérapeutique.








3. REFLEXOLOGIE PLANTAIRE AYURVEDIQUE

La réflexologie plantaire ayurvédique s’appelle Padabhyanga , elle occupe une place importante dans la médecine ayurvédique. Elle est pratiquée comme un rituel quotidien, mais surtout le soir. Un vieil adage indien a dit : « la maladie ne s’approche pas de celui qui a eu ses pieds massés avant d’aller se coucher, comme les serpents fuyants devant les aigles ». L’huile de sésame est souvent utilisée dans le massage ayurvédique parce qu’elle est riche en vitamines liposolubles, en outre, elle est anti-oxydante par excellence et très facile à être absorbée par la peau. On peut masser aussi avec un Kasa Bol en bronze.


C’est par le touché thérapeutique qu’on traite principalement les marmas et c’est par ce même toucher qu’on traite la surface du corps où sont localisés la plupart des marmas. Le toucher est l’organe des sens qui correspond à l’élément cosmique, l’air. Cet élément à son tour est en relation avec le prana ou la force vitale cosmique. Le toucher véhicule le prana qui est la principale force vitale curative. Le prana qui émane du thérapeute agit sur le marma, qui est un centre pranique où l’énergie vitale est facilement affaiblie. A un niveau plus profond, le prana véhicule l’énergie de l’amour et de la conscience. Aussi le toucher thérapeutique peut-il aider à guérir l’esprit et le cœur aussi bien que le corps.


Les marmas sont des points sensibles, aussi faut-il les masser avec précaution, en utilisant surtout le pouce qui projette la force pranique principale de la main.  On effectue le massage en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre lorsque l’on souhaite tonifier ou renforcer les organes internes et les tissus. On effectue le massage dans le sens inverse des aiguilles d’une montre quand on souhaite réduire les doshas en excès, ralentir la croissance des tissus en excès ou désintoxiquer.




Le pied dans les textes sacrés